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Patrimoine

  • A l'Orient des pierres hautes de la collégiale d'Appoigny

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    Plus austères et beaucoup moins décorées, les façades est et nord-est de la collégiale ont été dédiées au prolongement des remparts de la ville. Elles constituent aujourd’hui le seul vestige des fortifications érigées au XIVe siècle.

    « La muraille qui avait 12 pieds de hauteur et 3 d’épaisseur, est alors flanquée de 32 tourelles à créneaux et le fossé est large de 20 pieds pour une profondeur de 10. A l’est, l’église se tient à proximité de l’enceinte et borde les fossés. Elle s’intègre dans le dispositif défensif du bourg. L’église semble avoir été réhaussée par un comble défensif au dessus du chevet, à l’est, qui s’étend jusqu’aux murs gouttereaux est des deux bras du transept. L’étage rehaussé est percé de nombreuses meurtrières. »

    Cayot Fabrice, Appoigny médiéval, in Cahiers de la collégiale n°3 – 2008.

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    Une tour carrée abrite un escalier qui part du bas-côté nord, à l'intérieur de la collégiale et conduit rapidement au comble défensif.

     

    Ainsi modifiée, la collégiale participe à la défense de la ville et de ses habitants, représentés ici, parité respectée, par un homme et une femme, sous les deux gargouilles encadrant la forteresse.

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    Étêté, émergeant à peine de la mousse du pinacle, l’appareil photo du drone nous a donné de découvrir ce guetteur. Perché sur le pinacle du chevet, il surveille le chemin en direction du bas de Vaumoy, lieu d’apparition chronique des assaillants.

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    Il avait perdu la tête, nous avons eu le bonheur de lui en trouver une, de la même époque, sur le net.

    Voir Cahiers de la Collégiale n° 13 - 2020

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    A suivre...

     

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  • Amitiés collégiales

    A l’heure où les conventions sociales sont perturbées par le principal souci de nous éloigner du virus, il est devenu difficile d’entretenir des liens amicaux parfois fragiles. Il nous a donc paru opportun de revisiter l’énoncé du titre de notre association :

    Les Amis de la collégiale

    Pour ce faire, consultons Alain Rey et son Dictionnaire historique de la langue française. Le Robert – 2016 :

    Ami, ie.

    Est issu du latin amicus, ami, amant – amica, amie – maîtresse, il vient du verbe amare (aimer).

    En français, le mot s’articule sémantiquement avec amitié et non pas avec amour, comme ce pouvait être le cas en latin pour amicus, (pl. amicis) par rapport à amour, ainsi qu’en ancien français.

    Ami a en effet signifié « amant » au XIes.

    Le français classique et moderne a développé des valeurs affaiblies, où ni l’amour ni un vrai sentiment d’amitié ne sont en cause.

    Le mot s’emploie d’ailleurs depuis le XIIIe s. pour désigner des personnes liées par l’intérêt ou qui s’aident.

    Si le terme d’ami pouvait présenter quelque ambiguïté au XIe siècle, la signification actuelle date du XIIIes., époque de la création de notre collégiale (collège de personnes aux pouvoirs égaux).

     Les temps ont changé et le collège de chanoines, mis en place en 1220 par Guillaume de Seignelay, a disparu.

    La gestion de l’édifice fut longtemps assurée par un conseil de fabrique : assemblée de clercs et de laïcs chargés d’administrer les biens d’une église. Banc, places réservé(es).

    Malheureusement les dires de  Mérimée, inspecteur général des monuments historiques, sont corroborés à Appoigny :

      « Les fabriques trouvent toujours de l'argent pour décorer et souvent gâter leurs monuments, et (...) s'adressent à l'État lorsqu'il s'agit de les consolider (Mérimée, Lettres Antiq. Ouest,1870, p. 150). »

     Et l'on se demande s'il n'a pas formulé ses réflexions au retour de la visite en vue du classement de la collégiale d'Appoigny

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    Au milieu du siècle dernier, la paroisse Saint-Pierre, jugeant que les vénérables bancs de la fabrique étaient devenus obsolètes, les a fait remplacer par un mobilier contemporain.

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    Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, diffusion RMN-GP

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    Les outrages, dont les piliers de la nef ont été victimes, furent ainsi mis à jour : buchés à leur base pour permettre le plus grand nombre de places louées par la fabrique aux paroissiens.

    Qu’importait alors l’état du bâtiment pourvu qu’il rapportât.

    Le dernier curé résidant à Appoigny fut le père Gruau. Il n’était pas rare alors de le voir traverser la place, une échelle sur l'épaule, dans le but d’entretenir son église.

    Aujourd’hui, plus de curé, plus de fabrique, le nombre des paroissiens époniens est réduit à la portion congrue, à tel point qu’il a fallu associer Appoigny à Monéteau mais aussi à Chemilly, Chichery, Gurgy, Sougères, pour constituer une assemblée suffisante aux offices religieux tenus à tour de rôle dans les villages.

    La collégiale d’Appoigny pourrait être utilisée tous les deux mois en dehors de la période hivernale soit au mieux, trois dimanches par an, avec quelques mariages et enterrements.

    Le curé affectataire, même aidé de son équipe paroissiale, n’a plus les moyens d’entretenir six bâtiments religieux.

    L'humidité, le manque d'aération, attaquent la pierre qui se délite. La collégiale qui a résisté à toutes les nuisances de ces huit derniers siècles, ne supportera probablement pas les futures décennies.

    Collège, fabrique, curé, fidèles ne sont plus là pour alerter les autorités sur l'urgence des travaux d'entretien. Le désintérêt pour le bâtiment fait plus de mal que le bûchage des piliers.

    La collégiale d'Appoigny n'a plus que les amitiés d'une association :

    Amitiés qui selon Aristote peuvent prendre plusieurs directions :

    • L’amitié utile

     Le premier type d’amitié défini par Aristote est l’amitié “utile”. Cette relation est donc basée sur un lien d’utilité : la relation vous apporte quelque chose de réciproquement profitable.

    • L’amitié du plaisir 

    Le second type d’amitié est celui du “plaisir” : vous aimez avant tout être ensemble et organiser des activités pour profiter de ces moments. Randonnées, visites, conférences, vous êtes, vous et vos amis, sur la même longueur d’ondes, qu’il s’agisse de vos valeurs ou de votre humour.

    • L’amitié du bien

    Troisième sorte d’amitié selon Aristote, les amitiés dites du “bien“. Celles-ci sont basées sur le respect mutuel et l'admiration. Ce sont les amitiés qui prennent le plus de temps à construire, et elles sont généralement plus puissantes émotionnellement et plus durables. 

     Notre

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    a l'ambition de réunir ces trois amitiés.

    Venez nous rejoindre, vous serez utiles ! 

    Venez nous rejoindre, vous y prendrez plaisir !

    Venez nous rejoindre, vous y ferez du bien !

    L'adhésion donne le service de la revue à paraître

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    15€ par foyer, par chèque, à l'ordre de AC Appoigny

    Chez le président

    Raymond Dhélin

    35, avenue Marie-Noël

    89380 Appoigny

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  • Écho de l'Étai - 9

    Trois propositions pour

    améliorer et assainir la collégiale

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    1 – Décrochage de la voie de circulation.

    Ce qui permettrait un espace au droit de la porte Ouest. Espace protégé nécessaire aux mariages, enterrements, etc… à l’instar de la cathédrale d’Auxerre.

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    2 - Pavage de la périphérie 

    Ce qui aurait pour effet d’isoler le sol du ruissellement des eaux introduisant l’humidité à l’intérieur de l’édifice. Un anneau de 3 mètres de large serait suffisant.

    Ce pavage avait été prévu en 1998 mais le projet a été oublié.

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    Enfin, pour lutter contre l'humidité intérieure

    3 - Assécher l’air 

    L’humidité intérieure dégrade les murs et pourrit le bois des meubles.

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    Installer un déshumidificateur d’air à condensation ou à compresseur est un appareil électrique destiné à éliminer l’humidité à l’aide d’un ventilateur qui aspire l’air humide. Cet air est ensuite envoyé vers un condenseur, puis un compresseur, avant d’être récupéré asséché et renvoyé dans la pièce, après avoir été chauffé.

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    Ce système pourrait être alimenté en énergie gratuite par des panneaux photovoltaïques.

    Situés sur le toit de la tour, ils seraient discrets et bénéficieraient du meilleur ensoleillement.

    Loin d'être une revendication cet Écho N°9

    n'est qu'une proposition.

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  • Écho de l'Étai - 7

    A l'instar du N° 7 des Cahiers de la collégiale mis en ligne récemment, voici venu le moment de l'Écho n° 7.

    Les évènements de l’année 2020 furent nombreux au national comme au local. Ils sont largement commentés sur les réseaux sociaux et n’ont pas besoin d’être relayés ici. En ce qui concerne Appoigny et mis à part la COVID, est une bonne nouvelle, l’installation de la nouvelle Municipalité. Cette dernière semble prendre le relais de l’ancienne, et nous nous en félicitons.

    Un seul point à déplorer est la chute du lustre central du chœur de la collégiale.

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    Démonté lors des travaux de la première tranche, ce luminaire a été remis en place avec une fixation insuffisante : se détachant du plafond, il s’est écrasé au beau milieu du chœur, la veille même où les paroissiens s’y réunissaient. Nous avons échappé à un drame.

    Cet accident fait suite à la destruction du sol de la nef en février 2018 (voir délib. n° 2020/80 du Conseil Municipal du 5/11/20) ce nouvel incident révèle un suivi technique lacunaire des travaux communaux et tout particulièrement en ce qui concerne la collégiale.

    Nous demandons à la Municipalité d’instaurer un contrôle, au moins équivalent à celui effectué dans les autres bâtiments communaux, et digne de notre Monument Historique.

    Les Amis de la Collégiale se félicitent néanmoins de la volonté de Monsieur Siopathis et de son équipe à mener à bien les travaux de la deuxième tranche de restauration, dossier que Monsieur Alain Staub avait pris soin de relancer avant son départ.

    Notre prochain Écho portera sur le dossier de la deuxième tranche de travaux et sur les suggestions que nous avons émises.

    En attendant restez protégés

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