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culture

  • Amitiés collégiales

    A l’heure où les conventions sociales sont perturbées par le principal souci de nous éloigner du virus, il est devenu difficile d’entretenir des liens amicaux parfois fragiles. Il nous a donc paru opportun de revisiter l’énoncé du titre de notre association :

    Les Amis de la collégiale

    Pour ce faire, consultons Alain Rey et son Dictionnaire historique de la langue française. Le Robert – 2016 :

    Ami, ie.

    Est issu du latin amicus, ami, amant – amica, amie – maîtresse, il vient du verbe amare (aimer).

    En français, le mot s’articule sémantiquement avec amitié et non pas avec amour, comme ce pouvait être le cas en latin pour amicus, (pl. amicis) par rapport à amour, ainsi qu’en ancien français.

    Ami a en effet signifié « amant » au XIes.

    Le français classique et moderne a développé des valeurs affaiblies, où ni l’amour ni un vrai sentiment d’amitié ne sont en cause.

    Le mot s’emploie d’ailleurs depuis le XIIIe s. pour désigner des personnes liées par l’intérêt ou qui s’aident.

    Si le terme d’ami pouvait présenter quelque ambiguïté au XIe siècle, la signification actuelle date du XIIIes., époque de la création de notre collégiale (collège de personnes aux pouvoirs égaux).

     Les temps ont changé et le collège de chanoines, mis en place en 1220 par Guillaume de Seignelay, a disparu.

    La gestion de l’édifice fut longtemps assurée par un conseil de fabrique : assemblée de clercs et de laïcs chargés d’administrer les biens d’une église. Banc, places réservé(es).

    Malheureusement les dires de  Mérimée, inspecteur général des monuments historiques, sont corroborés à Appoigny :

      « Les fabriques trouvent toujours de l'argent pour décorer et souvent gâter leurs monuments, et (...) s'adressent à l'État lorsqu'il s'agit de les consolider (Mérimée, Lettres Antiq. Ouest,1870, p. 150). »

     Et l'on se demande s'il n'a pas formulé ses réflexions au retour de la visite en vue du classement de la collégiale d'Appoigny

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    Au milieu du siècle dernier, la paroisse Saint-Pierre, jugeant que les vénérables bancs de la fabrique étaient devenus obsolètes, les a fait remplacer par un mobilier contemporain.

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    Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, diffusion RMN-GP

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    Les outrages, dont les piliers de la nef ont été victimes, furent ainsi mis à jour : buchés à leur base pour permettre le plus grand nombre de places louées par la fabrique aux paroissiens.

    Qu’importait alors l’état du bâtiment pourvu qu’il rapportât.

    Le dernier curé résidant à Appoigny fut le père Gruau. Il n’était pas rare alors de le voir traverser la place, une échelle sur l'épaule, dans le but d’entretenir son église.

    Aujourd’hui, plus de curé, plus de fabrique, le nombre des paroissiens époniens est réduit à la portion congrue, à tel point qu’il a fallu associer Appoigny à Monéteau mais aussi à Chemilly, Chichery, Gurgy, Sougères, pour constituer une assemblée suffisante aux offices religieux tenus à tour de rôle dans les villages.

    La collégiale d’Appoigny pourrait être utilisée tous les deux mois en dehors de la période hivernale soit au mieux, trois dimanches par an, avec quelques mariages et enterrements.

    Le curé affectataire, même aidé de son équipe paroissiale, n’a plus les moyens d’entretenir six bâtiments religieux.

    L'humidité, le manque d'aération, attaquent la pierre qui se délite. La collégiale qui a résisté à toutes les nuisances de ces huit derniers siècles, ne supportera probablement pas les futures décennies.

    Collège, fabrique, curé, fidèles ne sont plus là pour alerter les autorités sur l'urgence des travaux d'entretien. Le désintérêt pour le bâtiment fait plus de mal que le bûchage des piliers.

    La collégiale d'Appoigny n'a plus que les amitiés d'une association :

    Amitiés qui selon Aristote peuvent prendre plusieurs directions :

    • L’amitié utile

     Le premier type d’amitié défini par Aristote est l’amitié “utile”. Cette relation est donc basée sur un lien d’utilité : la relation vous apporte quelque chose de réciproquement profitable.

    • L’amitié du plaisir 

    Le second type d’amitié est celui du “plaisir” : vous aimez avant tout être ensemble et organiser des activités pour profiter de ces moments. Randonnées, visites, conférences, vous êtes, vous et vos amis, sur la même longueur d’ondes, qu’il s’agisse de vos valeurs ou de votre humour.

    • L’amitié du bien

    Troisième sorte d’amitié selon Aristote, les amitiés dites du “bien“. Celles-ci sont basées sur le respect mutuel et l'admiration. Ce sont les amitiés qui prennent le plus de temps à construire, et elles sont généralement plus puissantes émotionnellement et plus durables. 

     Notre

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    a l'ambition de réunir ces trois amitiés.

    Venez nous rejoindre, vous serez utiles ! 

    Venez nous rejoindre, vous y prendrez plaisir !

    Venez nous rejoindre, vous y ferez du bien !

    L'adhésion donne le service de la revue à paraître

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    15€ par foyer, par chèque, à l'ordre de AC Appoigny

    Chez le président

    Raymond Dhélin

    35, avenue Marie-Noël

    89380 Appoigny

    Lien permanent Catégories : Loisirs, Patrimoine 0 commentaire