Plus austères et beaucoup moins décorées, les façades est et nord-est de la collégiale ont été dédiées au prolongement des remparts de la ville. Elles constituent aujourd’hui le seul vestige des fortifications érigées au XIVe siècle.
« La muraille qui avait 12 pieds de hauteur et 3 d’épaisseur, est alors flanquée de 32 tourelles à créneaux et le fossé est large de 20 pieds pour une profondeur de 10. A l’est, l’église se tient à proximité de l’enceinte et borde les fossés. Elle s’intègre dans le dispositif défensif du bourg. L’église semble avoir été réhaussée par un comble défensif au dessus du chevet, à l’est, qui s’étend jusqu’aux murs gouttereaux est des deux bras du transept. L’étage rehaussé est percé de nombreuses meurtrières. »
Cayot Fabrice, Appoigny médiéval, in Cahiers de la collégiale n°3 – 2008.
Une tour carrée abrite un escalier qui part du bas-côté nord, à l'intérieur de la collégiale et conduit rapidement au comble défensif.
Ainsi modifiée, la collégiale participe à la défense de la ville et de ses habitants, représentés ici, parité respectée, par un homme et une femme, sous les deux gargouilles encadrant la forteresse.
Étêté, émergeant à peine de la mousse du pinacle, l’appareil photo du drone nous a donné de découvrir ce guetteur. Perché sur le pinacle du chevet, il surveille le chemin en direction du bas de Vaumoy, lieu d’apparition chronique des assaillants.
Il avait perdu la tête, nous avons eu le bonheur de lui en trouver une, de la même époque, sur le net.
Voir Cahiers de la Collégiale n° 13 - 2020
A suivre...