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Ass. culturelle des Amis de la Collégiale d'Appoigny - Page 9

  • De l'axe de la collégiale

    La tradition d'orienter les édifices religieux remonte à la nuit des temps : de nombreux sites mégalithiques sont orientés vers le lever ou le coucher du Soleil lors des solstices d'été ou d'hiver. En Egypte, les temples sont parfaitement orientés selon un axe est-ouest, de telle sorte qu'à certains moments de l'année, des statues sont éclairées alors qu'elles demeurent dans l'obscurité le reste du temps.

     Il en est de même pour notre collégiale. C’est à l’heure où se prépare un formidable rajeunissement de notre village/ville, qu’il a semblé intéressant, aux Amis de la Collégiale, de revoir la particularité de notre monument historique.

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    Tout a commencé au solstice d’été, on ne sait pas précisément de quelle année (1215 ?) mais on est sûr du jour de ce piquetage. Des œuvriers aux ordres de l’architecte se rendirent sur le site, à midi, pour tracer l’axe de l’édifice. Un piquet, pour le centre d’un premier cercle délimitant l’emprise du bâtiment. Ce cercle comprenait deux carrés.

    L’ombre portée du piquet/gnomon, à midi du 29 juin, définit la diagonale nord du carré vert (la terre) et la largeur de la future nef. Le carré bleu (le ciel), quant à lui, orienta perpendiculairement l’axe de l’édifice, conformément à la tradition : de l’est à l’ouest et, pour ce qui nous concerne, le jour de la Saint-Pierre.

     On vérifie cette précaution symbolique dans pratiquement toutes les églises et principalement à Vézelay où la lumière du soleil, au solstice et à midi, se confond avec l’axe de la création de la basilique.

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    Le trajet symbolique de la lumière parut d’une importance telle que tous les rituels, profanes ou religieux se conformèrent à cette projection.

    Mieux que personne, les constructeurs, connaissant le symbole et attachés à la tradition, pratiquaient ce rituel, lors même d’une simple visite. H. Vincenot dans « Les étoiles de Compostelle » nous en décrit les détails :

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    « Ils (Les compagnons) montèrent toute la nef centrale, la redescendirent gravement, prirent le bas-côté nord qu’ils remontèrent, passèrent devant le chœur… et redescendirent le bas-côté sud… à vrai dire, c’était ainsi qu’ils faisaient chaque fois qu’ils visitaient une église. » (Cf. Les Cahiers de la Collégiale N° 11)

    Le rituel des cérémonies religieuses ne diffère pas de ce symbolisme. Que ce soit pour un mariage ou pour des obsèques, les participants observent tous, peut-être sans savoir pourquoi, le même trajet solennel.

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    Ainsi que le cœur de village/ville, la collégiale va enfin être restaurée dans son entier. Véritable arc de triomphe, la porte principale, non seulement restaurée, retrouvera son utilisation première.         

    L’aménagement du parvis pour le stationnement d’un véhicule de cérémonie et une chicane suffisante pour ralentir la circulation, rendra à cette porte la sécurité et la solennité qu’elle mérite.

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  • Écho de l'Étai -12

     

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    Chers Ami(e)s

    Tout vient à temps à qui sait attendre

    Nous ne résistons pas

    au plaisir immodeste

    de vous faire partager la mise à jour de la

    Plateforme Ouverte du Patrimoine de la base Mérimée.

     

    Le ministère de la Culture a enfin mis en ligne

    notre requête de 2016

    au sujet du vocable de l’église d’Appoigny.

    Bien que le titre de la fiche soit quelque peu ambigu :

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    La description énumère l’historique

    qui explique la confusion du vocable.

    Espérons que cette étude rendra à notre collégiale le nom qui lui a été attribué lors de sa dédicace

    aux environs de 1220 :

    l'unique Saint-Pierre

    Bonne lecture

    https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00113573

     

     

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  • De notre ancien président

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    Cher monsieur Géry,

    Je sais que vous avez souhaité partir dans la simplicité et la discrétion.

     Monsieur Géry, c’est ainsi que je vous ai appelé durant de nombreuses années.

     En compagnie de Jean-Paul GUY, vous êtes venus me proposer de prendre la suite de notre association.

    Afin de respecter votre volonté, je ne me livrerai pas à une litanie de dates et de souvenirs.

     Il suffira de dire que, succédant à Mme Quéré, vous avez hérité d’un lourd dossier :

    Inspiré par le généreux donateur, Jean-Paul Monard et notre regretté curé, Maurice Gruau, vous avez entrepris une collaboration financière avec la Municipalité pour l’installation d’un orgue dans cette collégiale.

    Vous étiez en passe d’y arriver quand un soi-disant « lobby culturel » manifesta son opposition auprès des autorités ministérielles qui avaient pourtant donné leur accord.

    Vous fûtes en butte au double prétexte de l’état sanitaire de l’église qui ne permettait pas l’installation de l’instrument, prétexte pervers pour refuser la subvention du rétablissement de l’état sanitaire, au risque de voir un orgue sur le jubé.

      Malgré tous ces obstacles vous avez fait montre de persévérance et avez réussi à monter le dossier. Mais de tristes évènements familiaux vous ont ôté la force de continuer et avez décidé de passer le relais, ce qui fut bien légitime.

      Vous n’avez, malgré tout, pas cessé de soutenir notre association et, au fil du temps et des visites réciproques, j’ai réussi à vous appeler Charles.

     Vous faites partie de la lignée des relais qui ont permis à notre collégiale d’atteindre ses 800 printemps. A ce titre nous maintiendrons le souvenir de votre passage dans nos archives.

     Les Amis de la Collégiale ne peuvent vous laisser partir sans un ultime « au revoir ».

    Vous allez retrouver vos chers disparus et vos amis, époniens d’antan.

     Bon voyage Charles

    Raymond Dhélin

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  • De nouvelles fouilles en Appoigny

    Pour faire suite à notre conférence du 28 avril,

    Veuillez trouver ci-joint le rapport de l'INRAP sur des fouilles préventives effectuées ce printemps au lieu-dit "Les Ruelles".

    Bonne découverte !

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  • Écho de l'Étai - 11

    Depuis huit siècles la collégiale d’Appoigny survit des injures du temps, des guerres et surtout de l’indifférence. Jusqu’en 1905 la pérennité de l’édifice fut assurée par les soins et la surveillance du Conseil de Fabrique. Tant bien que mal ce Conseil réussit à convaincre les édiles de la nécessité d’une restauration qui fut effectuée malgré les dommages de guerre de 1870. Au début du siècle dernier, la  loi de séparation de l’Église et de l’État supprima les Fabriques pour en confier les attributions aux communes. Ces dernières ne virent pas toujours la nécessité de sauvegarder les témoins du patrimoine.               

    La prise de conscience de cette nécessité est récente en Appoigny.

     

     

    Il faut saluer l’action du maire Alain Staub qui, le premier, engagea la  première phase de la restauration .

     

     

    L’association culturelle des Amis de la Collégiale a pour vocation de mettre fin à l’indifférence, afin que ce vénérable édifice retrouve sa beauté première. Nous le devons aux générations d’Époniens qui, depuis huit siècles se transmettent cet héritage. Héritage considéré par les spécialistes, comme un joyau de la jeune architecture gothique, l’opus francigenum.

     

    Un conservateur honoraire du Patrimoine, de passage en Appoigny nous livra ses impressions :

     

    « On imagine la splendeur de l'édifice, si les ravalements extérieurs étaient complets, si la polychromie d'architecture intérieure était restituée, si le jubé, les autels, la statuaire étaient toilettés, si un espace sécurisé, accessible au public, était dédié au mobilier, si les déplorables cloisons des ouvertures à l'étage médian de la nef étaient supprimées, si des planchers existaient à tous les niveaux de la tour, si les baies retrouvaient une parure de vitraux ou de grisailles, si des visites guidées étaient assurées régulièrement, dans le cadre d'un accueil permanent, si un guide du visiteur était disponible... »

     

    Il faut saluer la volonté de la nouvelle municipalité qui a bien compris l’enjeu touristique, représenté par la collégiale. Restaurée et mise en valeur, elle nous vaudra une clientèle pour nos commerces, ainsi qu’une réputation à la hauteur de son passé historique et une fonction d'étape sur les grands itinéraires patrimoniaux.

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