Cher monsieur Géry,
Je sais que vous avez souhaité partir dans la simplicité et la discrétion.
Monsieur Géry, c’est ainsi que je vous ai appelé durant de nombreuses années.
En compagnie de Jean-Paul GUY, vous êtes venus me proposer de prendre la suite de notre association.
Afin de respecter votre volonté, je ne me livrerai pas à une litanie de dates et de souvenirs.
Il suffira de dire que, succédant à Mme Quéré, vous avez hérité d’un lourd dossier :
Inspiré par le généreux donateur, Jean-Paul Monard et notre regretté curé, Maurice Gruau, vous avez entrepris une collaboration financière avec la Municipalité pour l’installation d’un orgue dans cette collégiale.
Vous étiez en passe d’y arriver quand un soi-disant « lobby culturel » manifesta son opposition auprès des autorités ministérielles qui avaient pourtant donné leur accord.
Vous fûtes en butte au double prétexte de l’état sanitaire de l’église qui ne permettait pas l’installation de l’instrument, prétexte pervers pour refuser la subvention du rétablissement de l’état sanitaire, au risque de voir un orgue sur le jubé.
Malgré tous ces obstacles vous avez fait montre de persévérance et avez réussi à monter le dossier. Mais de tristes évènements familiaux vous ont ôté la force de continuer et avez décidé de passer le relais, ce qui fut bien légitime.
Vous n’avez, malgré tout, pas cessé de soutenir notre association et, au fil du temps et des visites réciproques, j’ai réussi à vous appeler Charles.
Vous faites partie de la lignée des relais qui ont permis à notre collégiale d’atteindre ses 800 printemps. A ce titre nous maintiendrons le souvenir de votre passage dans nos archives.
Les Amis de la Collégiale ne peuvent vous laisser partir sans un ultime « au revoir ».
Vous allez retrouver vos chers disparus et vos amis, époniens d’antan.
Bon voyage Charles
Raymond Dhélin