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Tout vient à poinct...

Tout vient à poinct à qui peult attendre

Le pragmatisme dont nous faisions preuve en adoptant cette maxime rabelaisienne (n°6 des Cahiers), vient d'être récompensé par l'apparition d'échafaudages, prémisses des travaux de la première tranche.

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Aussi avons-nous jugé utile de publier le détail de ces travaux, extrait de l'étude des urgences réalisée en 2008 par M. l'Architecte en Chef des Monuments Historiques Bruno Decaris :

Projet de restauration

Le projet de restauration prévoit une intervention en qua­tre chapitres, dont les trois premiers concernent les travaux les plus urgents, à savoir la restauration de l’ensemble des couvertures et des charpentes. Les efforts malencontreux qu’exercent les charpentes sur les maçonneries seront corrigés à l’occasion de ces travaux. Est également prévu la création d’un réseau de récupération des eaux pluviales. En option de ces trois chapitres est proposée la réfection des façades, la réfection des couvertures offrant la pos­sibilité de restaurer notamment les enduits dégradés ou inexistants.

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Le quatrième chapitre concerne la restauration des parements intérieurs dont la très mauvaise présentation rend la collégiale, pourtant l’un des joyaux de l’architecture gothique, peu attrayante. 

Chapitre I : restauration des couvertures du chœur et du transept

Investigations préliminaires

Durant la période de programmation des travaux de restauration des couvertures, sera réalisé un suivi électronique des déformations dont l’interprétation doit encore être affinée. Il s’agit du dévers des gouttereaux de la nef et des bas-côtés, du dévers de la façade ouest, et du défaut d’aplomb du clocher.

Restauration des couvertures

Le projet prévoit la restauration à l’identique des couvertures en tuile plate du chœur et du transept, y compris les deux noues en raccord avec la nef. Seront également restaurés les chéneaux en plomb des parties hautes, et les parties en pierre attenantes.

Si la charpente du XIXème siècle dont les bois paraissent en assez bon état sera conservée, il convient de pallier ses défauts de conception qui sont à l’origine de poussées considérables exercée sur les murs gouttereaux.

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En pied de versant, des tirants seront placés à chaque appui des croix de renfort afin que ces poussées s’annulent. 

 

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Les pannes qui ne sont pas soutenues dans le sens perpendiculaire au versant des couvertures seront consolidées à l’aide de sous tendeurs. Ces techniques de consolidation se rapprochent de la solution adoptée par Boeswillwald dans la croisée du transept, et seront donc en harmonie avec cette charpente entièrement construite au XIXème siècle.

Une descente EP complémentaire sera posée sous la gargouille de la tourelle d’escalier nord, afin que les eaux ne soient plus projetées sur les couvertures de la chapelle Saint-Fiacre. Des châssis à tabatière en cuivre seront posés au droit des gargouilles et descentes EP afin de faciliter le nettoyage de ces dernières.

Un chemin de visite avec garde-corps et un dispositif d’éclairage sont prévus pour les combles.

Afin de pouvoir interpréter de manière certaine les défauts de stabilité concernant le clocher, la façade occidentale et la nef, il est prévu de réaliser six sondages pressiomé­triques et trois fouilles manuelles complémentaires. Ces dernières feront l’objet d’un suivi archéologique dont le contenu sera mis au point par le Service régional de l'archéologie. Le niveau et les mouvements de l’eau présente dans le sous-sol feront l’objet de relevés. L’étude de stabilité effectuée par un BET spécialisée en structures anciennes permettra de faire la synthèse de ces investigations complémentaires, et de valider les deux prescriptions proposées à titre prévisionnel dans le chapitre II (pinces au-dessus des voûtes de la nef). L’étude devra également permettre d’évaluer la nécessité de consolider les substructures (repri­se en sous-œuvre éventuelle des fondations, sous les con­treforts des bas-côtés, du clocher et de la façade ouest, ou les piles de la nef).

Simultanément à ces investigations, la réalisation d’une étude stratigraphique plus complète est prévue pour les polychromies des intérieurs.

En option, et grâce aux échafaudages présents, peut être envisagée la restauration des façades du transept et du chevet.

Les Amis de la Collégiale remercient la municipalité qui a su faire aboutir ce dossier tout en formant le vœu qu'il ne soit pas nécessaire à l'avenir de formuler cette autre maxime :

Une hirondelle ne fait pas le printemps

Lien permanent Catégories : Architecture, Patrimoine 3 commentaires

Commentaires

  • Merci de m'avoir informé sur cet excellent projet où rien ne semble oublié

  • Ravie de constater un premier pied à l'étrier dans ce dossier qui nous tenait à coeur, nous les amis de la collégiale ... bravo

  • merci pour toute ses informations

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