En 2008, la nouvelle équipe municipale conduite par le nouveau Maire, Alain Staub, décida de mettre à son programme, l’ambitieux projet de l’installation d’un orgue dans la collégiale.
Malgré l’accord et les directives du Ministère de la Culture, le projet ne fit pas unanimité et rencontra même une vive opposition.
Commença alors une lutte d’influence entre partisans et opposants digne de Clochemerle.
Les uns se référant à l’histoire de l’Architecture qui mentionne quelques exemples d’installation:
Les autres pour qui, installer un orgue sur un jubé, représentant une véritable hérésie, se plaçaient sous la houlette d’un érudit local :
Fort de son étude, ce dernier alerta la Direction Régionale des Affaires Culturelles qui répondit en indiquant que malgré l'avis provisoire, le maître d’ouvrage de l’orgue aurait à franchir quelques sérieux obstacles:
Une étude de la capacité portante du jubé ayant été effectuée lors de la restauration de ce dernier sous la direction de M. Bernard Colette en 1988 (et financée partiellement par les Amis de la Collégiale), fut communiquée à la DRAC.
Mais cela ne suffit pas à lever des réserves qui, en plus de l'opposition, semblaient dépendre de l’état sanitaire global de la collégiale.
Etat sanitaire interdisant la construction d’un orgue, économisant par là-même, la restauration de l’église.
La municipalité se voyait donc contrainte à rénover l’église avant d’aller y mettre un orgue. Elle envisagea de mener les deux projets, le terme est approprié, de concert.
Un planning aussi candide qu’irréaliste fut alors élaboré :
Mais nous dûmes nous rendre à l’évidence que ces deux projets étaient antinomiques. Les sommes versées par l’association pour l’étude de l’instrument semblaient perdues (6000 € env.). Après réflexion menée avec M. le Maire et sur proposition du président, l’Assemblée Générale 2009 de l’AOC adopta l’abandon de l’installation d’un orgue sur le jubé tout en se réservant l’éventualité d’un nouvel emplacement au-dessus du portail ouest :
« Lors de notre CA du 21 novembre nous avons statué sur ce sujet et nous pensons que, le moment venu, il sera possible d’envisager une tribune dans les travaux de restauration et d’y installer un orgue qui aura sa place à l’ouest. Position qui, nous l’espérons, fera l’unanimité dans la commune. »
Cet obstacle effacé, il était possible d’espérer l’engagement du Ministère de la Culture pour une restauration de l’église…mais l’opposition à l’orgue était tenace, d’autant plus que d’aucuns laissaient entendre que les partisans de l’instrument reviendraient à la charge. Les opposants préconisaient la méfiance. La restauration demeura encore, pour de nombreux mois, au point mort.
Aujourd'hui le temps à fait son œuvre, la méfiance semble avoir disparu. La phrase de Rabelais que nous faisions notre :
« Tout vient à poinct à qui peut attendre »
s’est révélée exacte.
Huit ans plus tard, le dossier à abouti et les subventions requises, accordées pour la première tranche de travaux.
Seule ombre au tableau, le titre fantaisiste de Saint-Pierre-et-Saint-Paul. (Voir notre publication du 19 décembre).
Nous ne pouvions pas vous offrir meilleure carte de vœux que cette image qui, en ces temps difficiles, force à l’optimisme.
Chers Amis de la Collégiale Saint-Pierre,
le Conseil d'Administration et son Bureau
vous souhaitent
de belles fêtes de fin d'année
ainsi que l'aboutissement heureux
de tous vos projets pour 2017