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Architecture - Page 2

  • Écho de l'Étai - 7

    A l'instar du N° 7 des Cahiers de la collégiale mis en ligne récemment, voici venu le moment de l'Écho n° 7.

    Les évènements de l’année 2020 furent nombreux au national comme au local. Ils sont largement commentés sur les réseaux sociaux et n’ont pas besoin d’être relayés ici. En ce qui concerne Appoigny et mis à part la COVID, est une bonne nouvelle, l’installation de la nouvelle Municipalité. Cette dernière semble prendre le relais de l’ancienne, et nous nous en félicitons.

    Un seul point à déplorer est la chute du lustre central du chœur de la collégiale.

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    Démonté lors des travaux de la première tranche, ce luminaire a été remis en place avec une fixation insuffisante : se détachant du plafond, il s’est écrasé au beau milieu du chœur, la veille même où les paroissiens s’y réunissaient. Nous avons échappé à un drame.

    Cet accident fait suite à la destruction du sol de la nef en février 2018 (voir délib. n° 2020/80 du Conseil Municipal du 5/11/20) ce nouvel incident révèle un suivi technique lacunaire des travaux communaux et tout particulièrement en ce qui concerne la collégiale.

    Nous demandons à la Municipalité d’instaurer un contrôle, au moins équivalent à celui effectué dans les autres bâtiments communaux, et digne de notre Monument Historique.

    Les Amis de la Collégiale se félicitent néanmoins de la volonté de Monsieur Siopathis et de son équipe à mener à bien les travaux de la deuxième tranche de restauration, dossier que Monsieur Alain Staub avait pris soin de relancer avant son départ.

    Notre prochain Écho portera sur le dossier de la deuxième tranche de travaux et sur les suggestions que nous avons émises.

    En attendant restez protégés

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  • Projet de sas pour la collégiale d'Appoigny

    Association culturelle, nous n’avons pour but que la seule conservation et la mise en valeur de la collégiale.

    Construite en 1215, cette dernière nous est restée à peu près en bon état mais ne sert que très rarement au culte.

    Elle constitue par contre un élément patrimonial exceptionnel pour notre village. La Municipalité a lancé un programme de restauration sur les partie externes de l’édifice.

    Pour l’intérieur et en partenariat avec la Commune nous subventionnons la remise en état, à l’intérieur de l’église, de plusieurs éléments du Patrimoine culturel:

    Par manque d’aération, les revêtements intérieurs commencent à se dégrader et, pour raison de sécurité des objets classés, elle ne peut être ouverte en permanence.

    • De nombreux touristes déplorent la fermeture de ce Monument Historique, petit joyau du gothique rural de l’Auxerrois :
    • Notre édifice renferme un magnifique jubé du 17e siècle qui demeure ignoré du public.

    Pour pallier ces inconvénients, l’idée nous est venue de mettre en place sur l’entrée principale, un sas en forme de grille forgée selon les règles de l’Art, ce qui permettrait la vue et l’aération, tout en maintenant la clôture du lieu.

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  • Tout vient à poinct...

    Tout vient à poinct à qui peult attendre

    Le pragmatisme dont nous faisions preuve en adoptant cette maxime rabelaisienne (n°6 des Cahiers), vient d'être récompensé par l'apparition d'échafaudages, prémisses des travaux de la première tranche.

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    Aussi avons-nous jugé utile de publier le détail de ces travaux, extrait de l'étude des urgences réalisée en 2008 par M. l'Architecte en Chef des Monuments Historiques Bruno Decaris :

    Projet de restauration

    Le projet de restauration prévoit une intervention en qua­tre chapitres, dont les trois premiers concernent les travaux les plus urgents, à savoir la restauration de l’ensemble des couvertures et des charpentes. Les efforts malencontreux qu’exercent les charpentes sur les maçonneries seront corrigés à l’occasion de ces travaux. Est également prévu la création d’un réseau de récupération des eaux pluviales. En option de ces trois chapitres est proposée la réfection des façades, la réfection des couvertures offrant la pos­sibilité de restaurer notamment les enduits dégradés ou inexistants.

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    Le quatrième chapitre concerne la restauration des parements intérieurs dont la très mauvaise présentation rend la collégiale, pourtant l’un des joyaux de l’architecture gothique, peu attrayante. 

    Chapitre I : restauration des couvertures du chœur et du transept

    Investigations préliminaires

    Durant la période de programmation des travaux de restauration des couvertures, sera réalisé un suivi électronique des déformations dont l’interprétation doit encore être affinée. Il s’agit du dévers des gouttereaux de la nef et des bas-côtés, du dévers de la façade ouest, et du défaut d’aplomb du clocher.

    Restauration des couvertures

    Le projet prévoit la restauration à l’identique des couvertures en tuile plate du chœur et du transept, y compris les deux noues en raccord avec la nef. Seront également restaurés les chéneaux en plomb des parties hautes, et les parties en pierre attenantes.

    Si la charpente du XIXème siècle dont les bois paraissent en assez bon état sera conservée, il convient de pallier ses défauts de conception qui sont à l’origine de poussées considérables exercée sur les murs gouttereaux.

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    En pied de versant, des tirants seront placés à chaque appui des croix de renfort afin que ces poussées s’annulent. 

     

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    Les pannes qui ne sont pas soutenues dans le sens perpendiculaire au versant des couvertures seront consolidées à l’aide de sous tendeurs. Ces techniques de consolidation se rapprochent de la solution adoptée par Boeswillwald dans la croisée du transept, et seront donc en harmonie avec cette charpente entièrement construite au XIXème siècle.

    Une descente EP complémentaire sera posée sous la gargouille de la tourelle d’escalier nord, afin que les eaux ne soient plus projetées sur les couvertures de la chapelle Saint-Fiacre. Des châssis à tabatière en cuivre seront posés au droit des gargouilles et descentes EP afin de faciliter le nettoyage de ces dernières.

    Un chemin de visite avec garde-corps et un dispositif d’éclairage sont prévus pour les combles.

    Afin de pouvoir interpréter de manière certaine les défauts de stabilité concernant le clocher, la façade occidentale et la nef, il est prévu de réaliser six sondages pressiomé­triques et trois fouilles manuelles complémentaires. Ces dernières feront l’objet d’un suivi archéologique dont le contenu sera mis au point par le Service régional de l'archéologie. Le niveau et les mouvements de l’eau présente dans le sous-sol feront l’objet de relevés. L’étude de stabilité effectuée par un BET spécialisée en structures anciennes permettra de faire la synthèse de ces investigations complémentaires, et de valider les deux prescriptions proposées à titre prévisionnel dans le chapitre II (pinces au-dessus des voûtes de la nef). L’étude devra également permettre d’évaluer la nécessité de consolider les substructures (repri­se en sous-œuvre éventuelle des fondations, sous les con­treforts des bas-côtés, du clocher et de la façade ouest, ou les piles de la nef).

    Simultanément à ces investigations, la réalisation d’une étude stratigraphique plus complète est prévue pour les polychromies des intérieurs.

    En option, et grâce aux échafaudages présents, peut être envisagée la restauration des façades du transept et du chevet.

    Les Amis de la Collégiale remercient la municipalité qui a su faire aboutir ce dossier tout en formant le vœu qu'il ne soit pas nécessaire à l'avenir de formuler cette autre maxime :

    Une hirondelle ne fait pas le printemps

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  • Création d'un trésor d'église

     

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    Dans le cadre de la proposition d’aménagement d’une salle du trésor dans la tour de la collégiale (voir note du 24 mai 2012), il nous a semblé utile d’étudier la nature de l’éventuel dépôt.

    Pour ce faire nous avons consulté le site gouvernemental Culture Communication :

    http://www.culturecommunication.gouv.fr/Disciplines-et-secteurs/Monuments-historiques/Intervenir-sur-un-monument-historique/Proteger-conserver-et-gerer-les-objets-mobiliers

    Et tout particulièrement le dernier chapitre

    Protéger, conserver et gérer les objets mobiliers.

    Si les « trésors » d’objets religieux conservés dans les églises et les cathédrales n’ont pas, en tant qu’ensemble, de statut juridique particulier, les objets qui les composent ont en revanche un statut juridique tout à fait spécifique puisqu’ils sont affectés au culte et qu’aux termes de la loi du 9 décembre 1905, cette affectation est permanente et prééminente. Elle s’impose donc à tout autre usage.

    220px-Trésor_de_l'église.JPG

    Les objets appartiennent en outre généralement à des personnes publiques (à l’État dans les cathédrales, aux communes dans les églises) et sont affectés par la loi à l’usage du public, donc ils appartiennent au domaine public de ces personnes publiques. Les objets sont à ce titre inaliénables et imprescriptibles.

    mh67012.jpgLes objets appartenant à l’association diocésaine relèvent par contre d’une propriété privée et échappent aux règles de la domanialité publique.

    Sauf preuve contraire, les objets antérieurs à 1905 sont réputés appartenir au domaine public. 

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    Nombre d’entre eux sont classés Monuments historiques, ce qui leur reconnaît au titre de la loi du 31 décembre 1913 un intérêt public au regard de l’art, de l’histoire, de la science et de la technique, et les place sous un régime spécial de protection.

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    Ces objets ne peuvent être modifiés, réparés ou restaurés sans l’accord préalable du préfet de Région (DRAC) qui agit au nom du ministre de la culture (DAPA). Les travaux autorisés doivent être exécutés sous la direction ou sous le contrôle du conservateur des Monuments historiques. Ils ne peuvent en aucun cas être exportés hors du territoire national (sauf pour des expositions temporaires ou pour restauration) sans l’autorisation du ministère de la culture (DAPA).

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    Saint-Vincent restauré par la commune d'Appoigny

    et les Amis de la Collégiale

     Les regroupements d’objets dans les trésors d’églises

    Il arrive fréquemment qu’en raison de la fermeture quasi-permanente de nombreux édifices religieux et de la rareté des curés desservants, des regroupements d’œuvres soient proposés dans un même lieu qui peut être un trésor d’église, un dépôt ou un musée d’art sacré voisin. 

    La visite des trésors d’églises peut donner lieu à la perception d’un droit d’entrée pour compenser les charges d’entretien et de conservation avec le consentement du clergé affectataire.

    C'est dans le souci de protection et de conservation des objets classés d'Appoigny et, pourquoi pas, d'une commune voisine, que les Amis de la Collégiale proposent leur participation financière à la création du trésor dans la salle de la tour.

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    Il va sans dire........

    quand les travaux de restauration seront effectués.

    Nota: Les images des objets illustrant cet article proviennent de différentes églises de France qui, comme le Saint-Vincent d'Appoigny sont placés sous enceintes sécurisées.

     

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  • 1869 - travaux de consolidation à exécuter à l'église d'Appoigny

    A l'occasion des Journées du Patrimoine 

    les amis de la Collégiale

    accompagneront les visiteurs

    sur le thème 

    1913-2013 : 100 ans de protection

     Il nous a paru utile de publier une étude qui témoigne de l'état de l'édifice au plein milieu du XIXe s.

    Injonction de la préfecture de l'Yonne

    25 Avril 1868  le Préfet du département s'adressait au maire d'Appoigny en ces termes:

    1868.04.25. injonction préfecture.jpg

     Par une délibération en date du  19 avril 1868 que vous trouverez ci-jointe, Le Conseil de Fabrique d’Appoigny appelle mon attention sur l’état de délabrement de l’église de cette commune et sur la nécessité de remédier à cet état de choses devenu intolérable.

    Aux termes des lois sur la matière, cette dépense est obligatoire pour la commune, lorsque les ressources de la Fabrique ne permettent pas d’y subvenir.

    Veuillez donc, lors de la prochaine session, appeler le Conseil Municipal d’Appoigny, à examiner la demande de la fabrique et m’adresser ensuite copie de la délibération qui aura été prise à ce sujet.

    1868Désignation de Piéplu, architecte.

    Cet ordre du jour imposé fut l'objet d'un second courrier de la Préfecture en date du 9 décembre 1868:

    1868.12.09.Désignation de Piéplu.jpg

    « Monsieur le Maire,

    Le Conseil de la fabrique d’Appoigny, a , par une délibération en date du 18 avril 1868, signalé à mon  attention, l’état de délabrement de l’église de cette commune et demandé qu’à défaut de ressources de la part de cet établissement religieux, la commune fut appelée à pourvoir à la réparation de cet édifice.

    Le Conseil Municipal, appelé à examiner cette demande expose, dans sa délibération du 10 mai 1868, que l’importance de ces réparations à effectuer à l’église paraît avoir été exagéré par la fabrique et que d’ailleurs, ces réparations ne présentent aucun caractère d’urgence.

    En présence du désaccord qui existe à ce sujet entre la fabrique et la municipalité, il devient nécessaire de recourir à l’application des prescriptions de l’article 95 du décret du 30 décembre 1809, aux termes duquel la visite de l’édifice doit être faite par un homme de l’art qui, en présence de l’un des membres du Conseil municipal et de l’un des marguilliers dressera le devis estimatif des réparations à effectuer.

    J’ai désigné à cet effet, m. Piéplu, architecte du Département qui se rendra prochainement à Appoigny et vous préviendra à l’avance du jour de son arrivée.

    Veuillez, monsieur le Maire, appeler, dès maintenant le Conseil  municipal à désigner le membre qui devra assister l’architecte dans son opération. Une réunion extraordinaire est autorisée à cet effet.

    Vous m’adresserez ensuite la délibération qui aura été prise à ce sujet

    1869 - le rapport Piéplu

    Le Conseil Municipal obtempère et dans la même semaine Chavance, adjoint, est désigné pour assister l'architecte Piéplu.

    Ce dernier mettra six mois pour remettre au préfet son diagnostic technique et financier.

     

    1869.consolidation rapport piéplu Recto.jpg1869.consolidation rapport piéplu Intro.jpg

     Auxerre, le 30 juillet 1869

    Eglise de la commune d’Appoigny

    Rapport

     

    Monsieur le Préfet,

    J’ai l’honneur de vous informer que conformément aux instructions contenues dans nos lettres du 9 décembre 1868 et 21 du même mois, je me suis rendu dans la commune d’Appoigny, le 24 décembre 1868 et les 9 janvier et 24 avril 1869, à l’effet de visiter l’église de cette commune et de dresser, en présence d’un membre du Conseil municipal et d’un marguillier, le devis estimatif des travaux de consolidation à y exécuter.

    Arrivé sur les lieux nous avons trouvé, d’une part M. le Maire, l’adjoint et m. Chavance secrétaire d’une autre part. M.M. Paul Girard, Auguste, Chauvin marguilliers et M. le Curé, en présence desquels nous avons procédé à la visite minutieuse du monument et pris les notes nécessaires pour dresser le devis estimatif des travaux les plus urgents à y exécuter, que nous avons classés par rang d’urgence en tête des pièces écrites ci-jointes et que nous allons décrire ci-après.

    Une des plus belle églises de l'arrondissement d'Auxerre après Saint-Etienne

    L’église d’Appoigny est bien certainement une  des plus belles églises de l’Arrondissement d’Auxerre, après Saint-Etienne, sur laquelle le maître de l’œuvre a du s’inspirer pour certaines parties de son monument.

    Cette église du reste appartenait autrefois à une collégiale de chanoines fondée vers l’an 1210 par l’évêque d’Auxerre Guillaume de Seignelay, et sur sa seigneurie même. C’est donc par les soins et les deniers de cet évêque que l’église d’Appoigny a été bâtie ; on y remarque en effet le savoir-faire des artistes qui travaillaient à la même époque, au chœur de la Cathédrale d’Auxerre.

    Quand la population n'est plus en rapport avec la richesse de son patrimoine

    Cette église, dont le vaisseau principal a 42m.00 de longueur sur 22m.00 de largeur a été bâtie d’un seul jet au treizième siècle, [et,] depuis cette époque, il n’a pas été fait le moindre travail de consolidation, pour sa conservation, exception cependant le comble, qui, très probablement à la suite d’un accident il y a environ deux siècles a été refait d’une manière provisoire avec  des vieux bois d’un très faible équarrissage comme cela arrive généralement aux monuments d’une certaine importance, quand la population n’est plus en rapport avec leur ampleur et leur richesse ; c’est l’histoire de l’église de la  Madeleine de Vézelay, l’église Saint-Père sous Vézelay, l’église de Pontigny etc.

    De promptes reprises.

    Aussi en résulte-t-il aujourd’hui, que l’église d’Appoigny, malgré sa bonne construction à besoin de promptes reprises, Je dis promptes, parce que les  murs de la nef et des bas-côtés au Nord, sont, avec les arcs-boutants du même côté, en si mauvais état, que l’équilibre de cette partie essentielle de l’église, pourrait très bien se rompre d’un moment à l’autre.

    Les murs lézardés

    Ces murs sont lézardés et déversés à leur milieu d’environ trente centimètres ; une travée des hautes voûtes est tellement déformée qu’il y a péril de la laisser plus longtemps dans cet état ;

    Le Triforium muré

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    pour arrêter ce mouvement inquiétant on s’est contenté pour relier les murs de la nef en bouchant les triforiums en briques et ciment de 0m.11 d’épais.

    Les piliers de la nef saccagés

    Les bases des piliers de la nef ont été coupées ou arrachées pour y loger plus facilement des bancs en bois formant des compartiments pour chaque famille.

    Le sol affaissé

    Le dallage de l’église étant au nord de 1m.00 ……affaissement copie_modifié-1.jpg

    Lacune : feuillet manquant

    Pierres gelées

    parements extérieurs.jpgIl en est d’autres également très urgentes au pourtour du monument, je veux parler des pierres gelées, aux corniches portant les chéneaux en pierre qui n’existent plus en partie et dans les parements des murs dont les parties au-dessus n’étant plus supportées finiraient dans peu de temps par tomber par fragments.

    Quant aux autres réparations telles que, les colonnettes en pierre de l’intérieur qui auraient besoin d’être remplacées. Les fenêtres murées, dont les meneaux sont brisés et retenus par des agrafes en fer ; les socles de toutes espèces qui sont mutilés ; ces nombreuses dégradations qui ne paraissent pas inquiétantes  quant à présent, enfin le grattage et le rejointoiement intérieur qui produirait le meilleur effet, je n’ai pas cru devoir le comprendre dans le devis, car s’il fallait faire la restauration complète de cet édifice, une somme de 150.000f.00 ne suffirait peut-être pas.

    Le projet de consolidation que j’ai l’honneur de vous adresser comprend :

    1 Une série des prix

    2 Un cahier des charges

    3 un avant métré des travaux projetés

    4 Un détail  estimatif composé de 7 chapitres classés par rang d’urgence.

    Le premier comprenant l’établissement de fossés d’assainissements montant à la somme de 3.360.00
    Le deuxième comprenant les reprises en sous-œuvre des murs et des arcs-boutants au nord s’élevant à 9.450.00
    Le troisième ayant rapport aux reprises intérieures de la nef montant à 13.230.00
    Le quatrième ayant rapport à la reconstruction d’une travée des hautes voutes 2.100.00
    Le cinquième comprenant la démolition et la reconstruction des charpentes de la nef, du chœur et des bas-côtés s’élevant à la somme de
    20.055.00
    Le sixième contenant le détail des travaux de restauration du portail d’entrée, et la construction d’un puisard sur la place publique s’élevant à 4.200.00
    Le septième enfin, comprenant les reprises du pourtour du monument s’élevant à 5.355.00
    Total général des travaux les plus urgents                                                                                       57.750.00
    Sur lesquels il convient de retrancher la valeur des vieux matériaux susceptibles d’être réemployés que j’évalue à la somme de 3.900.00
    Reste 53.850.00
    A ajouter les honoraires de l’architecte sur la livraison des vieux matériaux à raison de 2% 78.00
    En sorte que le prix de la dépense s’élèverait à 53.928+.00

    Soit environ 1.250.000.00 de nos derniers francs équivalents à 200.000 € actuels

    Monument historique

    Cette église m’a paru tellement intéressante, que j’ai pensé qu’elle pourrait être classée au nombre des monuments historiques, si vous voulez bien en faire la demande à son Excellence Monsieur le Ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-arts.

    Dans cette pensée qui est aussi celle du Conseil Municipal de la Commune, qui parait disposé à faire des sacrifices pour la conservation de sa belle église, je viens de terminer les dessins du monument, que j’aurai l’honneur de vous adresser, si vous voulez en faire la demande à son Excellence.

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    Le relevé de l’église et l’établisse ment du plan et des deux coupes, l’une longitudinale et l’autre transversale, expliquent le retard que j’ai apporté à vous adresser le devis que vous m’avez fait l’honneur de me demander.

    Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’hommage de mon profond respect.

     Piéplu

    144 années sont passées et à part les toits qui ont été repris "à l'économie", notre Collégiale est toujours dans le même état. Les réparations les plus urgentes ont été effectuées, mais le manque d'entretien a nécessité la pose de l'étai qui s'érige dorénavant en symbole du

    provisoire "fait pour durer longtemps".

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