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  • David contre Goliath

     

    L’histoire est entrée dans notre imaginaire collectif comme la victoire du petit face au géant, du faible face au puissant.

    Nous avons pour habitude de présenter notre collégiale d’Appoigny comme ayant le même âge que Notre Dame de Paris mais ne bénéficiant pas des mêmes soins.

    Il est vrai que la géante parisienne n’a pas de commune mesure avec la naine éponienne. Tout au plus la première date de la même époque que la seconde, construite par celui-là même qui lançait à Auxerre la nouvelle cathédrale, l’évêque Guillaume de Seignelay.

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    Au début du 13e siècle, les œuvriers du chœur de la cathédrale d’Auxerre furent requis pour bâtir notre collégiale. Proche de la résidence épiscopale de Régennes, Appoigny ne possédait alors qu'une petite église romane qui souffrait (déjà à cette époque) d’un manque cruel d’entretien. A l’instar d’Auxerre, le gothique naissant vint remplacer un roman vieillissant et passé de mode.

    Huit siècles se sont écoulés jusqu’à la prise de conscience de la nécessité de restaurer le seul témoin patrimonial du passé éponien.

    Établi en 2008, le dossier a vu un premier aboutissement en 2016. Une première tranche de travaux fut réalisée en 2017. Nous attendons sans trop y croire une deuxième campagne prévue en 2018 et repoussée aux calendes. Le temps de notre époque n’est plus le même que celui du Moyen-Âge où Guillaume de Seignelay, appelé à finir son épiscopat à Paris en 1222, a certainement vu sa collégiale construite en moins de 20 ans.

    L’association culturelle des Amis de la Collégiale bénéficie d’un petit pécule, légué en faveur de l’installation d’un orgue. Ce projet, très controversé, a été abandonné et les intérêts du legs sont désormais employés à subventionner des biens culturels, tels que la restauration récente des stalles du chœur de la collégiale.

    Le 19 avril, l’incendie catastrophique de la cathédrale a ému la France entière et tout particulièrement les Amis de la Collégiale qui, mieux que personne, connaissent les difficultés d’un dossier de réparation.

    L’idée d’un don pour ND de Paris s’est faite jour. Le sujet fut abordé en Assemblée Générale le 17 avril. Dûment mandaté, notre Conseil d’Administration à décidé d’un don de mille euros à la fondation du Patrimoine, avec pour consigne d’en faire la publicité sur le présent blog.

    Il n’est pas dans l’habitude des donateurs de médiatiser leur action mais il nous a semblé que ce geste relevait du symbole. Notre trésor ne suffirait pas de toute façon à financer les trois millions d’euros nécessaires à la réparation de la collégiale - mais il peut se permettre cette dépense exceptionnelle. Elle correspond aux intérêts d’un an que nous rapporte le legs. Ce geste conséquent a été fait avec l’espoir qu’il déclenche, en effet papillon, une prise de conscience des autorités sur la valeur de notre Monument Historique.

    Puisse, notre action, nous apporter le retour bénéfique que nous attendons.

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    Nous apprenons à ce jour que « Presque deux mois après l'incendie de Notre-Dame de Paris du 15 avril, seulement 9% des promesses de dons pour la reconstruction ont bien été versées … Cela représente 80 millions d'euros au total sur les 650 millions d'euros de promesses faites aux quatre structures (La Fondation de France, la Fondation pour le patrimoine, la Fondation Notre-Dame et le Centre des monuments nationaux) et à l'État.» (Franceinfo Radio France).

    Ce qui nous conforte dans notre démarche d'inversion du mythe :

    David POUR Goliath

     

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